Kayanza: la fièvre de la vallée du Rift refait surface

Depuis octobre 2022, la maladie de la vallée du Rift semblait être devenue une histoire qu’on ne raconterait désormais qu’au passé au Burundi. Mauvaise surprise : on apprend qu’à Kayanza certaines vaches sont à nouveau  tuées par cette maladie.

Depuis le mois de mars 2023 (à fin avril), 8 vaches ont été diagnostiquées malades dans les communes Kayanza, Gatara et Muhanga selon Adélin Niyonsaba, le Directeur du Bureau Provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage à Kayanza. 5 parmi les 8 ont été soignées avec succès et ne présentent plus aucun signe. Les 3 autres sont mortes.

Selon les chiffres fournis par le Bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage à Kayanza, de 2022 à nos jours, la province Kayanza comptabilise à elle seule 21 décès sur les 36 vaches diagnostiquées et  31 moutons et chèvres sur 64 touchés. Une campagne de vaccination a été lancée  pour  les vaches qui ne l’avaient pas été l’année passée dans 6 des 9 communes de Kayanza.

L’autorité tranquillise…

Selon le Directeur du Bureau provincial, les éleveurs ne devraient pas trop s’inquiéter. Il les invite plutôt à faire un suivi régulier de leurs animaux afin de s’assurer qu’ils ne présentent pas de symptôme, puis de prévenir rapidement les médecins vétérinaires  en cas de symptômes avérés.

« Si jamais cette maladie continue, nous allons nous réunir avec les autorités administratives pour prendre d’autres mesures afin de contrecarrer sa propagation. Maintenant on n’en est pas encore là. » a-t-il déclaré.

Vaut mieux prévenir que guérir

Pour éviter que la tragédie  ne répète, les directions provinciales de l’Elevage devraient circonscrire  les zones où la maladie sévit  afin de limiter et de contrôler les mouvements du bétail sur les marchés locaux. Pour ce, ces directions provinciales doivent être outillées matériellement et profiter de l’expérience acquise lors de la récente malheureuse saga de la maladie qui vient à peine de s’achever et pouvoir ainsi anticiper.

L’histoire malheureuse de l’interdiction de vente de la viande rouge serait-elle en train de nous rattraper ? A Dieu ne plaise.