Le gingembre, une opportunité insuffisamment exploitée

Convoité depuis longtemps dans l’art culinaire à cause de son arôme qui se mélange à sa saveur piquante, le gingembre, appelé localement tangawizi, est une culture aujourd’hui relativement répandue au Burundi grâce aux unités de fabrication de boisson. Mais pourquoi doit-on l’importer ? N’est-il pas possible de la cultiver sur place au vu des débouchés actuels?

A elle seule, l’industrie de transformation du gingembre Imena Soma Usubire basée à Kayanza collecte 100 tonnes de tubercules de gingembres chaque mois. Etant dans l’incapacité de se ravitailler localement à cause de la faible production locale, Imena n’a d’autre choix que de recourir à l’importation de la Tanzanie, un des grands producteurs du gingembre de la région. Makamba est la seule province au Burundi où cette culture est très répandue sans doute à cause de sa proximité avec la Tanzanie.

Une culture vertueuse

Victime de plusieurs controverses et stéréotypes comme quoi le gingembre serait néfaste pour la santé et consorts, le gingembre reste une culture qui promet un bon avenir pour ceux qui s’y investiraient au  Burundi car le climat burundais reste propice favorable à cette culture. Aussi, plusieurs unités de transformation sont en train d’émerger et jusque-là, la plupart s’approvisionnent toujours en Tanzanie faute de  production locale suffisante.

En plus de sa valeur culinaire et industrielle, le gingembre serait très bénéfique pour la santé. Il est utilisé pour soulager différents maux comme le rhume, les rhumatismes, la fatigue, les nausées, les maux de tête et surtout les problèmes digestifs.

Le gouvernement, à travers le ministère qui a l’agriculture en ses attributions devrait prendre des mesures pour encourager cette culture afin de diversifier les sources de revenus et réduire  les importations.

 

Arsène Ngabirano