Association pour la Diginité Paysanne, B.P. 2695 Bujumbura - Burundi, Tél : (+257) 22 25 93 38, E-mail : info@adip-burundi.org

Programme

Amélioration de la qualité de vie des petits paysans

Le constat est amer :

  • C’est le fils du paysan qui n’a pas de logement décent,
  • C’est le fils du paysan qui est mal habillé,
  • C’est le fils du paysan qui est mal nourri, (dans la plupart des cas, la viande, les œufs, le lait, les beaux fruits sont destinés au marché mais pas pour l’alimentation de ceux qui les produisent)
  • C’est le fils du paysan qui n’a pas accès à une éducation de qualité
  • Ce sont les ménages paysans qui n’ont pas de latrines qui respectent les conditions d’hygiène élémentaires…

Et pourtant, le fils du paysan travaille dur, très dur.

Des sommes importantes sont investies dans le développement rural. Certains projets ont investi dans les infrastructures publiques tel que les centres de santé (CDS), les hôpitaux, les écoles, les routes, d’autres dans des approches diversifiées de développement agricole dans le but d’aider les ménages paysans à augmenter la production et par ricochet les revenus.

Même si le résultat est en général peu satisfaisant, Certains paysans (plutôt les plus entreprenants et très minoritaires) ont parfois réussi à sortir  de la pauvreté. Ce sont ces derniers que l’on voit s’accaparer des terres des plus pauvres renforçant ainsi les inégalités, qui possèdent de grands troupeaux de vaches, de chèvres ou de porcs, des volailles, des micro-boisements, de grandes bananeraies, etc.

Cependant, l’amélioration des revenus ne conduit pas toujours à l’amélioration des conditions de vie et encore moins à la dignité, comme le démontre si bien le premier chapitre du livre pour la dignité paysanne. Une des explications est le fait que le paysan est tiraillé par de nombreuses sollicitations et investit dans les plus urgentes et pas forcément les plus importantes.

Les montants perçus par les paysans des zones caféières, cacaoyères ou rizicoles dépassent très souvent le revenu annuel d’un fonctionnaire de l’Etat dans plusieurs pays d’Afrique.

Et pourtant, c’est chez ce dernier que le paysan va quémander. La pauvreté matérielle paysanne crève néanmoins les yeux avec des logements insalubres, des repas peu équilibrés, des haillons comme habillement.

C’est pourquoi ADIP considère qu’un programme d’amélioration des revenus devrait être couplé à des actions pour encourager les paysans à investir dans l’amélioration directe des conditions de vie.

En plus de la formation psycho humaine qui sensibilise sur ces questions, le RAFIDESTIM s’emploiera à :

  • Former les paysans sur les questions d’amélioration de la qualité de vie : les thèmes principaux sont l’habitat, l’hygiène, les toilettes, l’accès aux soins de santé, la qualité de l’alimentation.

 

  • Mettre en place et assurer le suivi d’un fonds rotatif d’appui à l’amélioration de la qualité de vie

 

  • Mettre en place et assurer le suivi permanent d’un système de stimulation sur l’amélioration de la qualité de vie: Il s’agit  de visites conjointes des foyers avec un système de cotation.