Les maladies des arbres fruitiers se propagent à une vitesse alarmante, laissant derrière elles un paysage dévasté et des pertes incommensurables pour notre pays. Les provinces de Rumonge, Cibitoke et Bujumbura, au cœur de la région de l’Imbo, sont les plus durement touchées. Les autres provinces sont également progressivement envahies, en particulier dans les communes comme Busiga, Ndava, Nyabihanga et Gitega, dans lesquelles diverses organisations dont ADISCO ou ADIP font la promotion des fruits.
Dans les vastes étendues de l’Imbo, le cœur de la région fruitière du Burundi, des champs autrefois luxuriants sont maintenant frappés par des maladies presque incurables. Ces dernières s'attaquent principalement aux tiges, aux feuilles et aux fruits, détruisant impitoyablement les espoirs des agriculteurs. Les fruits, autrefois abondants, sont maintenant produits en quantité réduite sinon annihilées, avec de graves conséquences sur la qualité de la nutrition, mais aussi sur les revenus. La plupart des producteurs de fruits affirment que les mandariniers, les pruniers de japon, les orangers, les avocatiers, les citronniers et les manguiers sont les plus touchés par les maladies depuis mai 2021.
Le MINEAGRIE, à travers la direction de la protection des végétaux a surtout sollicité l’appui de la FAO, mais nous sommes loin de voir la sortie du tunnel et peu de producteurs rencontrés sont au courant de cette démarche.
La situation est vraiment dramatique, et exige que des mesures urgentes soient rapidement prises.
La situation n’a d’égale que la peste des petits ruminants (PPR) qui a mobilisé des moyens importants du pays et des partenaires. Ne devrait-on pas y investir les mêmes ressources ? Nous sommes tous interpellés.
Valère Niyokindi