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La montée du prix des porcs et des volailles à son comble cette année !

Publié : Mercredi 25 septembre 2024 14:32
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À Kayanza, l'année 2024 s'affiche comme un véritable tourbillon pour le marché de la viande. Ce phénomène, source d'inquiétude croissante des consommateurs, découle aussi de l’environnement des éleveurs. Mais aussi une multitude de facteurs redessinent le paysage du marché.  

 

C’est mardi 24 septembre 2024, au marché de Kayanza, près du stade Gatwaro. Un porcelet d’un mois se vend entre 90 000 et 100 000 francs. Un porc coûte environ un million de francs burundais (1 000 000 Fbu) contre 20 000 à 30 000 francs, l’année dernière, une hausse qui interpelle ! 

Arrivé au marché central de Kayanza, Niyonizigiye Thomas, marchand de volailles, déclare qu'un bon coq coûte désormais entre 100 000 et 120 000 francs. L'année dernière, il ne dépassait guère 40 000 francs. Sur ce même marché, le prix du kilo de viande de vache a grimpé à 23 000 Fbu, alors qu'il était à seulement 10 000 Fbu il y a moins d'un an. Cela fait réfléchir ! 

Certains paysans soulignent que la hausse du prix de la viande de vache est liée à l’obligation de la stabulation permanente décidée par l’Etat. (Loi n°1/21 portant stabulation permanente et l'interdiction de la divagation des animaux domestiques et de basse cour au Burundi | Biodiversité du Burundi (chm-cbd.net)). Nourrir le bétail en étable, surtout pendant la sécheresse, est un véritable casse-tête. Et Beaucoup envisagent d'abandonner l'élevage. Les plus courageux ont fortement réduit leurs troupeaux.

Certains éleveurs rapportent qu'un tas de fourrage coûte 5 000 Fbu. Ils appellent de leurs vœux l'aide d'organisations capables de fournir des semences de fourrage résistantes à la sècheresse. Un tel soutien serait essentiel pour redynamiser un secteur en déclin. Faute de quoi l'élevage risque de faire un pas en arrière. Un appel urgent à l'action ! 

Adelin Niyonsaba, le Directeur provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage à Kayanza, explique que la hausse du prix de la viande pourrait également être liée à l’arrêt d’importations de vaches de pays voisins, comme la Tanzanie. Cependant, il souligne qu'une enquête est nécessaire pour confirmer cette hypothèse.