Avec l’appui de l’Isabu, Adisco est en train de repérer les futurs bénéficiaires de la chaux dans le cadre d’une campagne de chaulage du sol sur la colline Karama de la commune Kabarore. La population de Karama, une des collines choisies pour les essais, salue cette initiative car leurs terres étaient devenues très acides suite entre autres à l’usage massif des engrais chimiques. Monsieur Emmanuel Nzirorera, le chef de colline, témoigne.
Nos sols sont devenus très acides. Jusque-là, nous ne connaissions pas l’utilité de la chaux. Nous entendions parler de cela chez nos voisins du Rwanda (la colline est située à la frontière avec le Rwanda). Mais grâce au projet « Tubungabunge isi ndimwa » de l’adisco sur financement de Broederlikj Delen et de l’Union européeene, les animateurs agronomes nous ont appris que l’Adisco allait nous procurer de la chaux.
Karama fertile coûte que coûte
Nous sommes en train de suivre toute une série de des formations et nous nous faisons inscrire en précisant les superficies de nos propriétés avec l’espoir que la fertilité de nos sols va s’améliorer et que la récolte abonde. Même les paysans des autres collines qui ont des champs sur notre colline pourront en bénéficier sans être forcément membres d’une association. Les animateurs nous rassurent qu’après chaulage, le sol devient plus meuble après deux à trois saisons.
L’introduction de la culture du sarrasin
L’autre point positif du projet « Tubungabunge Isi Ndimwa » est qu’il a introduit une nouvelle culture : le sarrasin que nous ne connaissions pas. Nous avons déjà réalisé les premières récoltes. Le sarrasin fertilise le sol et permet aux cultures qui la suivent d’avoir une bonne production. Les fleurs des sarrasins attirent également les abeilles et nous espérons que par conséquent la quantité de miel va s’accroitre sur notre colline. Nous avons également appris qu’à partir du sarrasin on peut faire de la bouillie en le mélangeant au sorgho et au blé.
J’avais une voisine originaire du Rwanda, qui nous disait qu’à Ruhengeri, pour faire de l’impeke (bière traditionnelle à base du sorgho) le sarrasin était mélangé au sorgho.
Merci aux agronomes du projet qui nous suivent sans relâche et leur demandons d’introduire de nouvelles cultures
Maintenant j’ai l’assurance que note colline va bientôt se développer.
[Ndlr]: Le sarrasin renforce la teneur du sol en azote. A partir du sarrasin, on peut aussi faire de la pâte à manger, fabriquer du pain, fabriquer de la bière.