Dans le passé, la morale paysanne voulait que l’aménagement des pépinières soit réservé aux hommes. Mais, après avoir suivi des formations, les paysannes de la colline Kigoma, commune Marangara, Province Ngozi ont vite compris qu’à l’heure actuelle, la femme ne doit plus rester les bras croisés.
Le 22 octobre 2022. C’est un jeudi pas comme les autres. Elles sont plus d’une vingtaine venues aménager des pépinières. Certaines sont venues avec leurs maris car, pour bénéficier du projet Tubungabunge Isi ndimwa, Adisco a exigé la présence de couples.
Un pas vers un avenir prometteur !
Ce fut un plaisir pour les bénéficiaires qui faisaient des projets chacun de son alors qu’ils sont censés travailler ensemble et partager la même vision. Cette initiative vient donc les (ré) unir car, auparavant, chacun pouvait utiliser l’argent gagné comme il l’entend. Désormais, pour ces femmes, transporter du bois, des herbes, ou toute autre activité nécessaire pour l’aménagement des pépinières n’est plus un souci dès que cela profite à l’intérêt de toute la famille.
L’organisation des projets devrait être revue
Comme témoignent certaines femmes trouvées sur place, quand la femme était invitée seule, une fois de retour, elle était battue ou réprimandée par son mari. Si seul le mari était invité, il ne partageait rien à sa femme de ce qu’il a appris. Il le gardait pour lui.
Les responsables des projets de développement agricole devraient tenir compte de ces réalités lors des formations car un bon projet dans une famille non soudée ne fera qu’envenimer la situation.