Dans les régions caféicoles du Burundi, le sourire se lit sur tous les lèvres des paysans, des coopératives et même de l’ODECA.

Après une campagne 2021-2022 moribonde, la production est là, les arbres ploient sous le poids des cerises et aiguise déjà les appétits. Le pays aussi compte y trouver un mieux avec plus de devises pour faire face aux nombreux défis de l’heure, en particulier ceux consécutifs à la guerre en Ukraine. 

Seulement, voilà la qualité ne semble pas au rendez-vous. Que ce soit dans le Buyenzi ou le Kirimiro, les principaux bassins caféicoles du pays, un jaune sale vient gâcher la fête. Les experts parlent d’anthracnose alors que pour les paysannes et les paysans, la cause est indubitable : les traitements phytosanitaires et la fertilisation n’ont pas pu être réalisées.  Il y a fort à parier que la qualité, principal ingrédient du prix risque de ne pas être au rendez-vous. Immenses espoirs déçus ?

Entre temps, les protagonistes de la filière : ODECA, CNAC, Interfacé ne cessent de se jeter mutuellement le tort, alors que le pays et le paysan attendent des actions concrètes et vigoureuses.

A quand la fin de cette culture dans le chef des responsables de jeter toujours la faute sur les autres au lieu de nous mettre ensemble pour trouver des solutions, mettre en œuvre de vraies stratégies-win-win.

La filière en a vraiment besoin ! C’est l’unique voie pour sauver cette filière  vitale pour notre pays.