C’est sur la colline Rwintare, commune et province Kayanza. Akimana lrier Eva, une fille de trois ans, a été gravement piquée par les abeilles, le soir de ce 31 août 2023 suite à la perturbation de ces abeilles par les enfants à la recherche du fourrage pour le bétail.
Calixte Nkurunziza, père de l’enfant piquée par les abeilles, s’exprime : « j’ai acheté une propriété ici. Après j’y ai construit une maison pour m’y installer. Il y avait à l’époque quelques ruches d’abeilles près de ma propriété, mais qui ne causaient aucun problème. La situation s’est dégradée, quand le propriétaire desdites ruches a continué à installer progressivement d’autres ruches. Actuellement, les abeilles butineuses circulent un peu partout pour chercher du pollen et arrivent même devant la porte de la maison. Et voilà que ces abeilles viennent de piquer mes enfants hier soir».
Il indique que ces abeilles ont piqué 3 enfants au total dont 2 qui ont pu fuir, et la troisième : une petite fille de 3 ans, Akimana lrier Eva, qui ne pouvait pas courir, qui a été gravement piquée. Des piqures sur tout le corps, dans la bouche et dans le nez, provoquant des difficultés respiratoires graves. Après l’appel au secours, la malade a été évacuée vers la Polyclinique Espoir de Kayanza, PEKA. Un infirmier qui a prodigué les premiers soins, a dû d’abord lui enlever d’innombrables dards. Compte tenu de la gravité de la situation, l’enfant a été transférée à l’hôpital public de Kayanza. Nkurunziza, le père de l’enfant, demande que tous les frais pour les soins de santé, soient remboursés par le propriétaire des ruches. Ce dernier n’a pas pu être joint pour s’exprimer.
Faut-il abandonner l’apiculture dans la province Kayanza ?
Les abeilles, avec leurs piqûres venimeuses sont perçues comme une menace, mais il ne faut pas non plus oublier qu’elles sont également essentielles pour la pollinisation de nombreuses espèces végétales, sans oublier les excellents produits qu’elles produisent : miel, cire, propolis, etc. très bénéfiques pour la santé humaine. Les apiculteurs ne doivent donc pas être forcés d’abandonner leur métier ! Il faut donc prendre les précautions nécessaires. Les autorités locales et les experts en apiculture doivent prendre la question au sérieux. Minani Marie Goreth, cheffe de colline Rwintare, interpelle les chefs des collines voisines à vérifier si tous les apiculteurs de la localité, ont installé leurs ruches dans des endroits éloignés des maisons d’habitation. La population doit également s’informer constamment et partager les informations relatives à la sécurité de tous. Pourquoi ne pas mettre en place une loi régissant l’élevage des abeilles ? Une autre source rencontrée sur les lieux a affirmé que ce n’est pas la première fois que les abeilles piquent des gens. « C’est une situation qui se rencontre sur différentes collines de la province Kayanza. Un autre enfant aurait été piqué et tué par les abeilles sur la colline Mbirizi de la commune Gatara ».
« Apiculteurs engagés pour une cohabitation sereine et florissante ».