L'élevage des lapins à Kayanza, connaît un essor remarquable. Les éleveurs de cette région ont découvert de nombreux avantages (fumier, poils, urines, etc.). Ils ne sont pas seulement bénéfiques pour la viande mais servent aussi de ressources précieuses pour l’industrie. Ces initiatives font suite à la sensibilisation de l’Etat qui encourage chaque ménage à élever au moins 5 lapins. 

D’après les éleveurs, l’élevage des lapins est l’un des plus faciles en raison de leurs exigences alimentaires modestes. De plus, le lapin se distingue par sa capacité exceptionnelle à se reproduire rapidement, assurant ainsi une croissance rapide des effectifs. Une lapine mets  bas entre 4 et 10 petits en l’espace de 3 mois ! Avec au minimum cinq lapins pour chaque ménage, on peut espérer qu’à l’horizon d’une année, le prix de la viande aura diminué sur le marché. En cas d’un besoin urgent, le lapin s'avère également facile à commercialiser.  

Abubakar Nduwimana, un producteur de la colline Musave, dans la commune et province de Kayanza a connu un énorme succès dans son élevage de lapins. Son troupeau compte aujourd’hui plus de 200 lapins. Il a commencé avec un modeste élevage de 30 lapins, il y a seulement trois ans. Cette histoire de succès démontre à quel point l'élevage des lapins peut être gratifiant et prometteur pour ceux qui s'y investissent ! 

« L'élevage de lapins présente de nombreux autres avantages : il assure une source constante de viande pour se nourrir et fournit un fumier de qualité exceptionnelle pour les cultures », explique Nduwimana. Consciente de ces avantages, l'administration provinciale de Kayanza encourage vivement tous les ménages à l’adopter. 

Mesures d’accompagnement? 

Malgré la facilité de cet élevage, le plein succès nécessitera un minimum d’accompagnement :

1. Le renforcement des capacités de la population dans tous les aspects de l'élevage du lapin devrait être la première préoccupation ;
2. Les éleveurs ont pris conscience de l'importance des sous-produits issus de cet élevage et de leur potentiel pour une production durable. En exploitant ces ressources de manière responsable, ils contribuent à la préservation de l'environnement tout en améliorant les rendements agricoles.  L'État est donc sollicité pour soutenir les éleveurs de lapins dans la recherche de débouchés de l'urine et des poils de lapins en plus de celles de la viande. Abubakar Nduwimana souligne qu'il a déjà collecté 1 400 litres d'urine de lapins, mais qu'il n'y a toujours pas de marché pour les écouler jusqu'à présent. 

Les multiples bienfaits des sous-produits de lapins

D’après les recherches réalisées par AGROBENIN, (L’urine du lapin utilisée comme pesticide et engrais – AGROBENIN), le procédés d’utilisation  des urines de lapins comme pesticide et engrais se résume ainsi :

‘’Après avoir recueilli l’urine, il est mélangé avec de l’amidon de maïs et de la mélasse. On le laisse fermenter pendant trois semaines environ dans un récipient. Ensuite, il faut  diluer 1 litre de ce produit   avec 20 litres d’eau. Il est alors prêt à être pulvérisé comme  pesticide ou comme engrais. D’après les mêmes recherches, la pulvérisation de l’urine de lapin fermentée est efficace contre les insectes nuisibles y compris les pucerons, les papillons de nuit, les mineuses des feuilles, les chenilles et les acariens.