À Kibavu et Musonge, plusieurs paysans ont semé, cette saison, des graines récupérées sur une précédente récolte de maïs hybride. Malheureusement, les résultats sont décevants : plantes faibles, souvent sans épis, malgré une bonne pluie et l’usage d’engrais.
« On croyait que c’était une maladie. Pourtant, on avait bien préparé nos champs. Nous avons même arrosé quand la pluie se faisait attendre, nous avons bien fumé le champ comme il faut… mais hélas, tout cela n’a servi à rien. », raconte un agriculteur de Namvumvu, ce 21 mars 2025.
Mais la vraie explication est ailleurs : les semences hybrides ne se ressèment pas. Elles donnent de bons résultats uniquement à la première génération. Ensuite, elles perdent leur force. C’est la nature qui le veut.
Pourquoi les agriculteurs ont-ils néanmoins tenté ?
Parce que les semences certifiées coûtent chères, et ne sont pas toujours disponibles au bon moment. Les paysans espéraient quand même que « ça prenne », vu l’effort mis dans les champs.
« Nos agronomes nous avaient prévenus, mais on n’avait pas le choix. », s’exprime un autre agriculteur de la colline Musonge.
Que retenir ?
« Produire commence par bien semer. Mais encore faut-il pouvoir se procurer la bonne semence, au bon moment, à un prix raisonnable !».