Ce jeudi 21 juillet 2022 sur la colline Gisekuro, secteur Kinini de la commune Marangara en Province Ngozi, un mari a battu gravement sa femme. Quand il a constaté la gravité de ses actes, le mari a pris fuite. Les forces de l’ordre ainsi que les voisins qui vaquaient à leurs activités quotidiennes dans les bas-fonds ont dû les interrompre pour venir en aide à la dame.
Après que son mari l’ait rouée de coups et pris la fuite, les voisins sont venus voir ce qui s’était passé. Arrivés sur place, ils ont constaté que Madeleine* (nom d’emprunt) était laissée pour morte. Elle a été dépêchée aux urgences pour y recevoir les premiers soins. Selon les sources locales, ce n’était pas la première fois que Madeleine était battue par son mari sans jamais porter plainte car « elle aime son mari » dit-on. Une fois le mari incarcéré, c’est Madeleine qui plaide pour sa libération.
Les voisins commencent à perdre patience car elle leur fait perdre du temps. Ils demandent l’intervention des autorités administratives chargées des affaires sociales.
Ceci n’est qu’un exemple parmi de nombreuses autres en milieu rural. Plusieurs femmes paysannes subissent des violences conjugales et ne portent pas plainte par ignorance de la loi ou en respect du grave prescrit coutumier : Niko zubakwa (C’est ainsi que se bâtissent les foyers)
Un handicap pour la productivité agricole
Ces conflits représentent un frein important pour le développement. Quand ils éclatent, les voisins affluent pour venir jouer les médiateurs et passent des heures sans travailler en essayant de régler ces conflits ou comme témoins dans les tribunaux.
Et tout cela sans oublier plusieurs répercussions sur la santé physique, sociale et psychologique des victimes, ainsi que sur leurs enfants, leurs proches et la communauté entière; La productivité agricole des ménages en accuse un coup en particulier quand le nombre de cas augmente.
Un appel aux autorités
Les autorités compétentes devraient trouver des solutions durables afin d’éviter aux enfants les traumatismes à long terme provoqués par le fait qu’ils aient été directement ou indirectement exposés aux violences conjugales. Les violences et l’insécurité qu’elles génèrent sont préjudiciables au développement affectif et psychologique de l’enfant et à sa santé.