La colocase (Colocasia esculenta) a été traditionnellement une culture prisée au Burundi, servant à l’alimentation pour la main d’œuvre agricole « Les gens préfèrent la colocase à la pâte de manioc en raison de sa digestion plus lente » affirme une stimulatrice de la commune Gitega, zone Mubuga.
La colocase fournit aussi une source de revenus vitale pour de nombreuses communautés rurales. Cependant, ces dernières années, la culture de la colocase a été confrontée à une maladie qui attaque les plants en pleine croissance. Cette maladie a entraîné un déclin significatif de la culture de la colocase. Outre la culture de la colocase, un problème similaire de déclin de la rentabilité est également observé dans la culture de l'arachide au Burundi. L'arachide aussi était une culture importante pour de nombreuses communautés agricoles, fournissant une source de revenus vitale et des avantages nutritionnels. « Grâce à cette culture, j’ai réussi à construire ma maison ! » s’exclame un paysan de la même zone. Cependant, ces dernières années, la culture de l'arachide a été confrontée à des maladies qui ont entraîné une diminution des revenus pour les agriculteurs. « Avec 6 Kg de semences d’arachide, je pouvais facilement produire 150 Kg d’arachides, aujourd’hui, c’est à peine si j’arrive à en tirer 50Kg » continue le même paysan. Il devient donc essentiel de comprendre et de résoudre les problèmes de diminution de la rentabilité de ces cultures importantes au Burundi.
Réflexion…
Plusieurs facteurs auraient contribué à la propagation de maladies de la colocase et de l’arachide au Burundi. Parmi eux, on peut citer la propagation de pathogènes spécifiques, mais nous pensons particulièrement à la faible diversité génétique des variétés de colocase et d’arachide cultivées. Ce facteur doit avoir rendu les plantations vulnérables.
Que faire…
Pour surmonter cette crise, des mesures d'atténuation et de prévention doivent être mises en place. Cela comprend la mise en œuvre de pratiques agricoles durables telles que la rotation des cultures, la sélection de variétés résistantes, l'amélioration de la gestion des sols et l'adoption de techniques de lutte intégrée contre les maladies. De plus, la sensibilisation et la formation des agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles sont essentielles pour prévenir la propagation de la maladie.
Collaboration et soutien…
La résolution de cette crise nécessite une collaboration entre les agriculteurs, les institutions de recherche agricole, les autorités locales et les organisations de développement. Un soutien financier et technique est nécessaire pour mener des recherches approfondies sur la maladie de la colocase et de l’arachide, développer des variétés résistantes, fournir des formations aux agriculteurs et mettre en place des programmes de relance économique.
Conclusion
La maladie de la colocase et de l’arachide a un impact significatif sur les revenus des agriculteurs au Burundi, mettant diminuant leurs moyens de subsistance. Cependant, avec une approche holistique et une collaboration efficace, il est possible de les contourner. L'adoption de pratiques agricoles durables, la recherche sur des variétés résistantes et le soutien financier et technique sont des éléments clés pour restaurer la culture de la colocase et de l’arachide afin d’assurer un avenir prospère pour les communautés rurales du Burundi.
Et si ADIP se jetait à l’eau ???